5 Septembre 2008
« Aujourd'hui, la réponse est oui, répond Thierry Fréchier. Nous totalisons 85 000 visiteurs. Aux sceptiques, qui émettaient des doutes sur la capacité de la Cité à drainer un tel public, nous pouvons assurer que nous serons dans les prévisions fixées. À savoir 100 000 entrées d'ici la fin de l'année. »
Après le pic de l'été, il s'agit maintenant d'assurer l'après-saison. Là encore, la confiance est de mise. « Comme tout équipement touristique, nous avons accentué nos démarches commerciales dans un périmètre Grand Ouest, incluant Nantes, Rennes, Brest. » La liste des commandes passées, essentiellement par des groupes et des autocaristes, permet d'assurer un bon taux de fréquentation. À cela, s'ajouteront les scolaires, à partir du 15 octobre.
« Notre coeur de cible »
Thierry Fréchier a pu, grâce aux enquêtes et questionnaires proposés, se faire une idée assez précise du visiteur type. Cet été, 80 % d'entre eux étaient des vacanciers. Pas forcément spécialistes de la voile et contents en majorité de ce qu'ils ont vu et appris.
« C'était notre coeur de cible. Comme dans tout espace muséographique, il faut savoir à qui on s'adresse. Pour la Cité, il fallait expliquer sans pour autant simplifier. Mais on ne pourrait tenir dans la durée, si on ne voulait s'adresser qu'aux voileux. Même si ces derniers peuvent trouver de quoi alimenter leurs connaissances aussi. »
Aujourd'hui, l'heure est bien sûr, au premier bilan. « Nous avons à gérer les flux. La capacité officielle est de 1 300 personnes en simultané. Mais nous pouvons avoir une autre perception de la saturation du site. Et décider, en dessous de ce seuil, de fermer la billetterie, pendant un certain laps de temps. On ne dira jamais assez que pour savourer la visite, les heures creuses sont les meilleures. En saison, la Cité est ouverte de 10 h à 20 h. »
Recherches de partenariats
Autre constat : l'attente parfois longue devant le simulateur de multicoque. Il peut accueillir 12 personnes en même temps, pour des séances de trois minutes. « Il y a eu quelques plaintes. Dans tout espace avec animations, l'attente est souvent incontournable. Mais on peut améliorer le système. »
Autre réflexion : l'embarquement des visiteurs sur les voiliers Kaïdoz. « Les conditions météo nous ont parfois obligés à annuler les sorties, pour des raisons de sécurité. Les gens ne comprennent pas toujours. Cela fait pourtant partie des aléas de la mer. »
Les semaines qui viennent vont être consacrées à des recherches de partenariat avec des entreprises nautiques locales. Un mariage solide a déjà été scellé avec Plastimo. Mais d'autres peuvent avoir intérêt à se rapprocher de la Cité. « Nous leur proposons une vitrine de leur savoir-faire. Tout le monde y gagnera puisqu'ainsi, le lieu va vivre, s'enrichir de nouvelles animations sur les technologies de la voile, de la course au large. » Thierry Fréchier n'a qu'un souhait pour l'avenir : « Que la Cité joue un rôle fédérateur dans la filière nautique. »
Françoise ROSSI.