26 Décembre 2006
Des étapes chaque jour différentes, des ruptures de rythmes, des portions rapides alternant avec des passages techniques, de la navigation à haute dose… Il faudra être habile, concentré sur les moindres pièges de la pistes et attentif aux finesses de la navigation, sous peine de perdre beaucoup de temps et d’éergie. Car cette année encore, rejoindre Dakar constituera un authentique exploit. Que l’on soit professionnel ou amateur.
DATE | DÉPART | ARRIVÉE | LIAISON | SPÉCIALE | LIAISON | TOTAL |
06/01/07 | Lisboa | Portimão | 115 km | 117 km | 260 km | 492 km |
07/01/07 | Portimão | Málaga | 15 km | 67 km | 425 km | 507 km |
08/01/07 | Nador | Er Rachidia | 205 km | 252 km | 192 km | 649 km |
09/01/07 | Er Rachidia | Ouarzazate | 96 km | 405 km | 178 km | 679 km |
10/01/07 | Ouarzazate | Tan Tan | 170 km | 325 km | 280 km | 775 km |
11/01/07 | Tan Tan | Zouérat | 414 km | 394 km | 9 km | 817 km |
12/01/07 | Zouérat | Atâr | 4 km | 542 km | 34 km | 580 km |
13/01/07 | Journée de repos à Atâr | |||||
14/01/07 | Atâr | Tichit | 35 km | 589 km | 2 km | 626 km |
15/01/07 | Tichit | Néma | - | 494 km | 3 km | 497 km |
16/01/07 | Néma | Tombouctou | 10 km | 516 km | 89 km | 615 km |
17/01/07 | Tombouctou | Néma | 16 km | 571 km | 11 km | 598 km |
18/01/07 | Néma | Kayes | 372 km | 257 km | 117 km | 746 km |
19/01/07 | Kayes | Tambacounda | 180 km | 260 km | 18 km | 458 km |
20/01/07 | Tambacounda | Dakar | 124 km | 225 km | 227 km | 576 km |
21/01/07 | Grand prix du Lac Rose | 36 km | 16 km | 41 km | 93 km | |
TOTAL | 1 792 km | 5 030 km | 1 886 km | 8 708 km |
Les dunes mauritaniennes sont encore loin, mais la thématique du sable est présente dès le départ. Les deux spéciales portugaises, dont une disputée en boucle autour de Portimão, seront entièrement fléchées.
Le rallye marque une pause à Atâr le 13 janvier.
À l’arrivée des étapes menant à Tichit et à Tombouctou, les véhicules engagés en assistance n’auront pas accès au bivouac. Seule l’entraide entre concurrents y est autorisée. Une attention particulière devra être portée aux machines dans cette portion du rallye, où plus de 2 500 kilomètres seront parcourus avec un seul « arrêt aux stands ».
Sur une étape, les motards rallieront un lieu de bivouac différent de celui où sera stationné le reste du rallye, à environ une centaine de kilomètres. Une tente de restauration y sera installée, ainsi qu’un parc de travail où les concurrents pourront intervenir sur leur véhicule avec un matériel minimum mis à leur disposition.
Les classements du 29e Dakar seront arrêtés le samedi 20 janvier au soir, à l’issue de l’étape Tambacounda – Dakar. La traditionnelle étape du Lac Rose devient un Grand Prix indépendant des autres étapes, disputé dimanche 21 janvier sur un circuit symétrique.
3 et 4 JANVIER | 5 JANVIER |
Vérifications administratives : - 1re convocation : 8h00 - Dernière convocation : 19h30 Vérifications techniques : - Début des vérifications techniques : 8h00 - Fin des vérifications techniques : 23h00 | Vérifications administratives : - 1re convocation : 8h00 - Dernière convocation : 15h00 Vérifications techniques : - Début des vérifications techniques : 8h00 - Fin des vérifications techniques : 18h30 |
À l’issue des vérifications techniques, les véhicules passent le contrôle final. Tous les véhicules sont ensuite placés en Parc Fermé.
Parcs fermés autos, motos, quads et camions : Praça do Império
Pas de parc fermé « assistance » : à l’issue des vérifications les véhicules d’assistances sont libres. Les assistances sont libres sur toute l’Europe et, à Lisbonne, ils pourront se garer sur le parking de déchargement situé Avenida de Brazilia.
Le 7 janvier 2007, à l'issue de la deuxième spéciale, les concurrents moto et quad seront autorisés à charger leur machine jusqu’au Port de Málaga.
L’histoire commune du Dakar et du Portugal est toute fraîche. Ils semblent pourtant déjà se connaître comme de vieux amis. L’accueil réservé aux concurrents pour la dernière édition a convaincu d’emblée : on y a senti autant de sincérité que d’enthousiasme. La douceur et la saveur de Lisbonne au cœur de l’hiver ont permis à tous d’attaquer le rallye dans les meilleures dispositions. Un maximum de concentration, juste ce qu’il faut de décontraction. Les « visiteurs » qui ambitionnent de ravir la politesse à leurs hôtes sur les premières spéciales sont toutefois prévenus par l’expérience de 2006. Chez eux, les Portugais sont intenables. Sur ces parcours surprenants, le pilotage pur et dur sera à l’honneur.
Liaison : 115 km | Spéciale : 117 km | Liaison : 260 km
Total : 492 km
Première étape, première surprise. Nous ne sommes qu’en Europe, mais nous verrons du sable, sans même aller à la plage. Le début de spéciale promet quelques plantages sans conséquences… juste un avant-goût de l’Afrique. Les techniciens auront ensuite le loisir de grignoter des secondes dans les virages des forêts de pins et de chêne-liège. Pour aller chercher le scratch, les trajectoires se calculeront au millimètre.
Liaison : 15 km | Spéciale : 67 km | Liaison : 425 km
Total : 507 km
Le terrain pourrait se prêter à la randonnée sportive ou à une manche de coupe du monde de VTT : bienvenue à la montagne. La piste est sinueuse, le sol plutôt dur. Les pilotes prendront garde à ralentir la cadence au cas où le chemin aurait été copieusement arrosé. En cas de faux mouvement, sur ce tracé « type WRC », la chute peut-être sévère. Mieux vaut jouer la tranquillité. Après la longue liaison jusqu’à Málaga, la nuit de traversée sera profitable pour les organismes.
En rentrant sur le continent africain, le rallye devient raid. Tous les ingrédients qui font la difficulté du Dakar sont présents, dans des quantités déjà honorables. Les concurrents ont encore pour eux leur fraîcheur, mais les moins expérimentés risquent de ne pas la conserver. Les subtilités de navigation peuvent rapidement faire tourner la tête, et une bonne technique de franchissement est déjà indispensable. Petit plus 2007 : une visite sportive de l’Atlas.
Liaison : 205 km | Spéciale : 252 km | Liaison : 192 km
Total : 649 km
L’entrée en matière est très sérieuse, notamment pour la navigation. Sur la première partie de la spéciale, les changements de navigation sont très nombreux. Il s’agit d’un véritable labyrinthe de pistes. Une fois sorti de ce dédale, les baisses d’attention ne sont toujours pas tolérées. Si les voies rocailleuses paraissent propices à la vitesse, les nombreux oueds à traverser rappelleront les pilotes à la réalité. Prudence.
Liaison : 96 km | Spéciale : 405 km | Liaison : 178 km
Total : 679 km
Une première leçon de résistance. La deuxième spéciale marocaine s’étend sur la longueur. Elle est surtout très variée, à l’image du Dakar 2007. L’apprentissage grandeur nature débute ici pour les novices, qui découvriront les dunes et vivront leurs premiers frissons. C’est aussi l’heure de se confronter aux multiples pièges de l’Afrique. La priorité du moment : ne pas s’emballer.
Pour les motards, un bivouac « privatif » est aménagé à une centaine de kilomètres de Ouarzazate. Les véhicules d’assistance sont interdits d’accès au parc de travail, où seuls les concurrents peuvent intervenir sur leurs motos.
Liaison : 170 km | Spéciale : 325 km | Liaison : 280 km
Total : 775 km
Les plus assidus ont pu rallier à trois occasions Ouarzazate à Tan Tan dans les dernières années sur le Dakar. Pour autant, ils n’ont jamais pu emprunter lors d’un rallye raid l’itinéraire proposé en 2007. Sur la spéciale, les pilotes vont goûter à l’Atlas, un régal pour les yeux qui obligera les camions à suivre un tracé légèrement différent, avec moins de kilomètres. En moyenne, le paysage est spectaculaire, lunaire : un mélange de Ventoux et d’Izoard, pour les connaisseurs.
Spécialités nationales : le sable, les cailloux, les dunes. La traversée de la Mauritanie fait office de juge de paix dans la hiérarchie du rallye. Ceux qui s’y présentent en pleine possession de leurs moyens se donnent toutes les chances d’y briller, mais on peut aussi tout y perdre. Royaume des dunes et du hors-piste, le cœur du Sahara est par excellence le lieu où les navigateurs s’expriment.
Liaison : 414 km | Spéciale : 394 km | Liaison : 9 km
Total : 817 km
Voilà l’étape la plus longue du rallye. À la fin de la journée, le compteur de toutes les machines aura enflé de près de mille bornes ! Pour entamer la longue liaison préliminaire qui conduit à la frontière mauritanienne, le lever est extrêmement matinal. Il faudra ensuite se mettre à la navigation au cap et au hors-pistes, autant de techniques à se réapproprier pour les pilotes et copilotes. À ce stade du rallye, un seul conseil : jouer l’économie.
Liaison : 4 km | Spéciale : 542 km | Liaison : 34 km
Total : 580 km
Le programme est particulièrement copieux. Sur plus de 600 kilomètres, l’enchaînement de pistes, de hors-pistes et de dunes ne laissera personne indifférent. C’est là que l’on apprend ce qu’une « traversée d’erg » veut dire. C’est aussi là que la hiérarchie peut être radicalement chamboulée. Après six jours de courses, ceux qui n’ont pas réussi à éviter les pépins commencent à ressentir la fatigue. Maintenant, les coups de pompe peuvent coûter cher. La journée de repos sera utile et nécessaire à tous.
C’est l’heure des bilans intermédiaires. Beaucoup sont éprouvés, certains sont même déjà rentrés. Si le physique n’est pas trop attaqué, si le véhicule tient toujours en un morceau, tous les espoirs sont permis. Au beau milieu du Sahara, le cadre est idéal pour faire le plein d’énergie et se reconcentrer sur la suite. Il reste 4 201 kilomètres jusqu’à Dakar.
Liaison : 35 km | Spéciale : 589 km | Liaison : 2 km
Total : 626 km
La spéciale présente plusieurs visages. Le chemin est plutôt balisé, empruntant des pistes caillouteuses en début de parcours, puis les inconditionnels auront droit à une dose de sable au cœur de leur journée. Pour trouver l’oasis, la patience sera la meilleure alliée des pilotes : la piste finale ne cache aucun piège, à condition de garder les yeux bien ouverts. Le panorama qui attend les concurrents le mérite bien. À Tichit, les véhicules d’assistance ne sont pas admis.
Liaison : 0 km | Spéciale : 494 km | Liaison : 3 km
Total : 497 km
Ce gros morceau de désert peut paraître indigeste. Nous sommes ici sur une des grandes classiques du Dakar, revisitée et améliorée pour l’occasion. Les points de repère sont rarissimes, la parole passe aux navigateurs les plus fins. Pour les moins inspirés, la solution de secours consiste à bien choisir les traces à suivre. Rejoindre Néma en plein jour, c’est déjà une victoire. Car la nuit, les heures comptent double.
Plus les mêmes couleurs, plus les mêmes matières, plus les mêmes exigences. En quittant le Sahara et ses cordons de dunes, la vitesse moyenne connaît une hausse très sensible. Dans la savane, on peut également commencer à ranger les pelles et plaques de désensablage. Mais attention, il y a une nouvelle virée en Mauritanie après avoir vu Tombouctou.
Liaison : 10 km | Spéciale : 516 km | Liaison : 89 km
Total : 615 km
Point de passage régulier dans les années quatre-vingt, Tombouctou n’a plus reçu le Dakar depuis 1999. Pour cette incursion en territoire malien, les pilotes devront faire preuve d’agilité. Le feshfesh, à la fois usant pour la mécanique, les yeux et le moral, fait partie du jeu de cette spéciale. En tête de course, il pourrait y avoir de bons coups à jouer pour les as du volant. À condition de préserver les machines, car les véhicules d’assistance restent à Néma.
Liaison : 16 km | Spéciale : 571 km | Liaison : 11 km
Total : 598 km
Les concurrents auront eu la veille un bon aperçu de ce qui les attend sur cette étape. À ceci près que le retour de cette boucle entre Tombouctou et Néma sera beaucoup plus exigeant que l’aller. Au programme 576 kilomètres de spéciale sur des pistes sablonneuses marquées et très techniques. Attention à cet enchaînement de difficultés que les pilotes ne pourront franchir qu’à vitesse réduite. Une chose est donc sûre : ils seront nombreux à rallier le bivouac à la nuit tombée.
Liaison : 372 km | Spéciale : 257 km | Liaison : 117 km
Total : 746 km
Ceux qui ont l’âme nostalgique peuvent verser une larme : ils ne verront plus de dunes cette année. La spéciale du jour se dispute uniquement sur pistes. Du désert, on passe maintenant à la savane, avec même quelques traversées de forêts. Il est temps de se réaccoutumer au pilotage rapide sur des voies étroites.
Le Sénégal, c’est l’euphorie de la délivrance pour les concurrents qui y parviennent. C’est aussi une leçon d’humilité et de patience. La certitude d’avoir passé les principaux obstacles ne doit pas prendre le pas sur la vigilance. En tête de course, les retournements de situation sont encore autorisés. Jusqu’à la fin de la 14e étape, où seront déclarés les vainqueurs dans les différentes catégories. La journée du Lac Rose, elle, sera dédiée à la célébration et au spectacle.
Liaison : 180 km | Spéciale : 260 km | Liaison : 18 km
Total : 458 km
Les adeptes de la glisse vont s’en donner à cœur-joie. Sur ces pistes en latérite, l’intérêt de l’exercice réside dans le contrôle des machines. La complicité entre pilotes et navigateurs est aussi un des enjeux du jour. Pour voir Tambacounda, il faudra tout de même penser à ralentir et trouver le rythme juste pour se faufiler entre les baobabs.
Liaison : 124 km | Spéciale : 225 km | Liaison : 227 km
Total : 576 km
On a coutume de dire que tout est joué une fois franchie la frontière du Sénégal. C’est mal connaître les possibilités désormais offertes jusqu’au dernier jour de regagner des places au général. Ceux qui ont couru l’avant-dernière étape en 2006 sont conscients des difficultés à s’orienter dans ce guêpier.
Liaison : 36 km | Spéciale : 16 km | Liaison : 41 km
Total : 93 km
La possibilité d’aller chercher une poignée de secondes, et pourquoi pas de gagner une ou deux places au général, peut encore constituer un ultime défi. Mais l’essentiel est ailleurs. Si chacun a sa chance de devenir le héros du jour pour la dernière épreuve chronométrée, la spéciale du Lac Rose, c’est avant tout la concrétisation de l’aventure débutée à Lisbonne. Les obstacles franchis depuis méritent bien une séance de photos.