Copie de la Ferme du Monde

Une arche de Noë dans un océan de verdure

Dominique Olivier et son épouse Huguette soignent et chérissent dromadaires, ânes, lamas et autres alpagas dans la campagne trégoroise.

À deux pas de la chapelle de Keramanac'h en Plounévez-Moëdec en bout de chemin, le promeneur découvre un panneau insolite de signalisation routière. Il ne figure pas dans notre code, s'agissant d'un dromadaire. Outre Camel et sa femelle Camélia, tous deux âgés de 6 ans, ces cousins du chameau paissent en toute liberté auprès de lamas, alpagas, ânes, chèvres, wallaby et autres moutons « Jacob ». « Ces derniers à quatre cornes ne sont pas communs dans la région. L'origine de la race serait Israël », explique Dominique, l'heureux propriétaire de la ferme qui s'étend sur quelque vingt hectares de terre verdoyante. En éleveur avisé, plus que le renard ou le chien errant, il craint le chasseur. Deux kangourous nains en auraient fait les frais. « Le stress leur aura été fatal. » Depuis les panneaux indiquent à d'autres passionnés de passer outre talus et enclos. Seul Mario, le lama cracheur autant que bagareur fait l'objet d'une surveillance particulière. « Toute intrusion sur sa parcelle fait l'objet de poursuite », de sa part. Dominique en sait quelque chose. Plaqué et immobilisé au sol il n'a dû son salut qu'à l'arrivée de son épouse armée d'une trique. Un couple de Toy-horse (moins d'un mètre au garot) y côtoient leurs grands frères, qu'ils soient d'attelage ou d'équitation. C'est plus le domaine d'Elise, la fille de 15 ans qui s'adonne aux concours de sauts d'obstacles et de la voisine, Anne une ex-championne de France junior, qui bichonne. Un projet de ferme pédagogique est dans les cartons. Ce qui permettra d'ouvrir le lieu au public, ce qui, pour l'instant, n'est pas possible.

Ouest-France