Fâchés contre les redevances musicales

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  Patrice Livenais, président de la Fédération nationale de la coiffure de la Mayenne et son secrétaire, Christian Joubert, appellent leurs collègues coiffeurs à cesser de diffuser de la musique dans leurs salons.

À partir de demain, mardi 7 décembre, de nombreux coiffeurs vont éteindre leurs postes de radio et leurs chaînes hi-fi. Leur but : dénoncer le contrat qui les lie à la Sacem (société des auteurs compositeurs et éditeurs de musique) et à la Spré (société pour la rémunération équitable, qui rétribue les interprètes et les producteurs de disques).

Ces deux sociétés font en effet payer une redevance aux commerces ou aux associations qui diffusent de la musique. La Sacem se charge de percevoir les deux redevances. Mais les coiffeurs ont découvert qu’une augmentation conséquente va être appliquée par la Spré. « En 2009, un salon, qui employait cinq personnes, devait payer 24 €. Pour 2010, ce même salon devra payer 60 € et en 2011, 164 € ! », s’insurge Patrice Livenais, président de la Fédération nationale de la coiffure en Mayenne (FNC 53).

Ce dernier invite les 360 coiffeurs mayennais à suivre le mouvement national (et bien sûr les 60 000 coiffeurs français…) et à couper le son dans leurs salons à compter de ce mardi. « Ils doivent ensuite écrire à la Sacem pour dénoncer leur contrat et surtout ne pas remettre la musique dans leur salon après, car ils encourraient une amende de 300 000 €. » Ils peuvent aussi faire signer une pétition à leurs clients (téléchargeable sur le site de la fédération).

Tous les commerces qui diffusent de la musique sont concernés par cette augmentation. Les coiffeurs les invitent d’ailleurs à suivre leur mouvement. « Nous réclamons l’ouverture d’une négociation », conclut Patrice Livenais.