18 Octobre 2008
« Nous, les petits festivals, on est à la rupture. C'est l'assemblée générale de la fête de la Moule, ce soir. Mais moi, je me retire de la présidence. Il n'y aura pas de fête l'an prochain. Qu'est-ce qui me fait dire ça ? J'ai lu le manque à gagner de la Sacem à cause de l'arrêt de Bobital ou du festival du Blues. Je comprends qu'il faut une aide aux auteurs-compositeurs, mais depuis des années, ce sont les petits festivals qui sont ponctionnés énormément. Vous voulez des chiffres ? La fête de la Moule, c'est 6 000 entrées soit 18 000 € de recette billetterie. La Sacem nous ponctionne 4 300 € ! Ajoutez à cela 4 300 € pour la sécurité, 2 200 € pour la présence de la sécurité civile... Heureusement que l'on peut se rattraper sur la bouffe. Au final, avec 96 000 € de chiffre d'affaires, on ne va pas dépasser 2 000 € de bénéfices. L'an passé, on avait un trou de 4 000 €. La Sacem nous a quand même retiré 4 300 €. Et imaginez si on se prend une gamelle au niveau du temps. On a de plus en plus de mal à pouvoir répondre présent. Avant, on donnait un petit coup de pouce financier à des associations caritatives. On ne peut plus et ce sont en plus les bénévoles qui s'en vont. Alors je pose la question, est-ce que c'est sur les festivals qui aident les groupes du coin à se produire qu'il faut taper ? Il faut que les interprètes et les organisateurs soient main dans la main. Si on ponctionnait moins, peut-être cela encouragerait les initiatives... Il faut être plus juste. Pour cela, faudrait peut-être ponctionner internet ! Parce que nous, je le dis au nom des petits festivals, on aura de plus en plus de mal à répondre présent. »