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correspondant de presse photos et videos

Articles de presse écrits par Rémy Peignard, photos diverses de paysages de Bretagne et d'ailleurs, vidéos, sélection d'articles parus dans des journaux et magazines. Revue de presse.remy.peignard@orange.fr

Photographie. Le coup d’œil d’un Brestois sur l’immigration

Photographe brestois, Nicolas Ollier a été le seul Français retenu pour exposer dans une exposition de prestige qui s’ouvre à la Cité nationale de l’histoire de l’immigration. Il a collecté les ambiances des quartiers populaires de Paris.


Nicolas Ollier n’est pas photographe professionnel. Du moins, pas encore. Pour l’instant, ce jeune homme de 30 ans travaille au centre d’art contemporain brestois appelé « Passerelle ». La vie étant bien faite, il est dirigé par Ulrike Kremeir qui, un beau jour, s’est retrouvée commissaire d’une exposition sur l’histoire de l’immigration en France et en Allemagne. Pour autant, Nicolas Ollier s’agacerait presque d’être qualifié de pistonné. « Oui, mais pas que », sourit-il. « Ulrike avait le choix entre des dizaines de photographes et c’est moi qu’elle a choisi. Elle m’a dit qu’elle avait envie de voir ce que je pouvais faire sur le sujet. Si les premières épreuves n’avaient pas été bonnes, je n’aurais pas continué ». Et il a continué.
Moitié
moderne
Le travail que montrera le photographe jusqu’en avril se fond dans une logique d’ensemble. Pour une large partie, des photos d’archives seront exposées afin d’évoquer « les différentes visions de la question de l’immigration en France et en Allemagne. D’ailleurs, elle partira ensuite à Berlin, au musée national de l’Histoire allemande ». Et pour une autre partie, l’art contemporain sous toutes ses formes au service du même questionnement. « Nous sommes douze artistes, des vidéastes, des plasticiens à avoir contribué à l’aspect moderne de l’expo ». Dont deux photographes, un Allemand et Nicolas Ollier. Drôle d’histoire à la vérité pour celui qui, la veille de son départ pour Paris, afin de commencer le travail, mitraillait à Astropolis. Drôle d’histoire pour celui qui s’est mis à la photo il y a « une douzaine d’années. Comme j’habitais près de la mer, à Santec, je photographiais la mer. Comme tout le monde. C’est venu petit à petit ». Pour l’instant, les salles fréquentées par les clichés de Nicolas Ollier n’ont pas le lustre parisien de la prochaine. Certes, les étudiants de la fac de Lettres ont pu voir, il y a quelques années, une exposition sur le Sedov mais foin de comparaisons inutiles. « C’est ma première grande expo, même si je ne suis pas tout seul, loin de là ».
Une véritable sensibilité
Ce qu’il montre relève toutefois d’une véritable sensibilité et d’une profonde réflexion sur l’immigration d’aujourd’hui au quotidien. « Je me suis promené dans les quartiers populaires de Paris. Barbès, le Marais, Belleville ou l’Olympiade ». S’il refuse les photos chocs, il dit rechercher des atmosphères, vivre d’histoires « de cadrage et de lumière. Je recherche des choses marquantes mais pas de signes ostentatoires. Finalement, je suggère plus que je n’offre des choses directes ».



Pratique
Dès aujourd’hui et jusqu’au 19 avril, au Palais de la Porte Dorée, 293, avenue Dausmesnil, Paris. www.histoire-immigration.fr
Steven Le Roy, le télégramme
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