5 Octobre 2009
Ces deux copains, 40 et 47 ans, s'adonnent tout simplement à leur loisir : la réalisation de tracés avec de petits GPS de poche. Ils immortalisent le nom des rues avec un appareil photo. Le tout est ensuite édité en données géographiques sur un site internet (1).
Le goudron et les allées piétonnes
Ce week-end, ces deux cartographes amateurs sont partis à l'assaut de Noyal-Châtillon. Une des rares villes autour de Rennes encore vierge. Jean-Claude Noël consacre plusieurs heures chaque week-end à ce loisir. « J'aime la nature, les balades, l'informatique et les projets libres : la carto me permet d'associer tout cela », résume-t-il.
Gilles Lamiral est moins assidu mais tout aussi passionné. Il s'est d'abord « attaqué » à Chavagne, sa commune, puis il a quadrillé Le Rheu, Mordelles, Goven et Vezin-le-Coquet.
« Je suis passé dans toutes les rues de ces villes, dit-il fièrement. Je commence toujours par le goudron, ensuite je trace les allées piétonnes, les chemins de lotissements ».
400 en France
Gilles est soucieux du détail. Sur ses cartes, il va jusqu'à indiquer les panneaux sens interdit, les cabines téléphoniques ou les points de recyclage. Un travail de fourmi mis gracieusement à disposition sur internet.
« Pour 1 000 habitants, il faut compter à peu près une heure de balade puis ensuite une bonne heure d'édition des données. » Jean-Claude a terminé son travail sur Bruz au bout de deux mois « en y allant tous les week-ends ».
La région de Rennes compte une dizaine de cartographes amateurs actifs. Tous se connaissent. En France, ils sont environ 400. Rien à voir avec nos voisins allemands, dix fois plus nombreux. « Leur territoire est entièrement cartographié alors certains tracent les lignes électriques, les petits ruisseaux », explique Gilles.
Les deux Bretons ont encore un beau terrain de jeu autour de Rennes : « On peut toujours affiner, actualiser les données et faire des mises à jour ». Bref, on n'a pas fini de voir ces drôles de cyclistes.