Tourisme. Les tops et flops de l’été breton

Un vacancier au budget restreint et une météo un peu triste : l’été 2008 ne laissera pas un souvenir impérissable dans les mémoires des professionnels du tourisme. Malgré tout, le bilan n’est peut-être pas si mauvais que cela. Palmarès des tops et des flops.

Carton des festivals Bobital, Vieilles Charrues, Festival interceltique de Lorient, Bout du Monde, Brest 2008... Cette année encore, nos festivals ont été les locomotives de l’été breton. Qu’il pleuve ou qu’il vente, ils attirent des milliers de personnes de Bretagne et d’ailleurs : des festivaliers mais aussi des techniciens, des artistes et autres VIP. « À Carhaix, les Vieilles Charrues accueillent 60.000 personnes par jour, dont 25.000 qui campent. Les autres trouvent des hébergements dans toute la région. On loge des artistes jusqu’à Rennes », rappelle Jean Philippe Quignon. Mais le coprésident du grand événement carhaisien pense que « l’on peut encore mieux valoriser cette exceptionnelle offre culturelle qui s’étire tout l’été en proposant, par exemple, un circuit des festivals. Il faudrait pour cela une plus grande concertation entre les organisateurs de ces événements et les comités bretons du tourisme ».

Les grands équipements abrités font le plein Aquariums, châteaux et musées, piscines ludiques :

beaucoup d’équipements culturels et de loisirs ont fait le plein les jours de pluie. Juillet et début août ont été très bons, par exemple, pour Océanopolis qui a enregistré des moyennes de 4.500 entrées quotidiennes avec des pics de 6.800 certains jours. Le centre de découverte des océans a même dû fermer ses portes à deux reprises, début août, pour éviter un afflux trop important de visiteurs. Une affluence record a été enregistrée aussi à la cité de la voile Éric Tabarly, située à la base sous-marine de Lorient Kéroman. Près de cinq mois après son ouverture, ce nouvel équipement qui permet de découvrir de manière ludique l’univers de la navigation affiche déjà un bilan positif avec 70.000 visiteurs.

Le gratuit ou le pas cher plébiscités C’est une tendance qui se renforce d’année à d’année. Les touristes qui viennent en Bretagne plébiscitent les animations gratuites ou pas chères surtout quand elles sont de qualité. Parmi les grands succès de l’été, on notera le traditionnel festival « Place aux mômes » qui s’est déroulé dans 16 stations du littoral breton, de Dinard à Pénestin. Ces spectacles gratuits qui mêlent chanson, théâtre et danse ont attiré à chaque fois entre 800 et 1.000 spectateurs.

Sale temps pour la toile de tente Avec des dépenses revues à la baisse, on aurait pu croire à un retour en force du camping basique. Mais c’est raté pour cette année. Au contraire, la toile de tente a souffert. « Une journée de pluie ça va, mais deux c’est beaucoup. Les gens ont eu froid. Ce qui a manqué, c’est la clientèle de passage », précise Yves Le Floch, président breton de l’hôtellerie de plein air. En revanche, le mobil-home s’est mieux porté. Le mauvais temps a incité les amateurs de vacances en plein air à privilégier le confort.

Les liaisons vers les îles délaissées Même pour ceux qui ont le pied marin, la météo perturbée et l’état de la mer ont dissuadé plus d’un estivant à embarquer pour les îles. La compagnie Pen ar Bed qui assure la liaison vers Sein, Molène et Ouessant a enregistré une fréquentation supérieure de 6 % par rapport à l’année dernière, mais de 10 % inférieure à une année normale. À plusieurs reprises, la compagnie a modifié des dessertes et supprimé des départs pour assurer le confort de ses passagers.

Frédérique Le Gall