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correspondant de presse photos et videos

Articles de presse écrits par Rémy Peignard, photos diverses de paysages de Bretagne et d'ailleurs, vidéos, sélection d'articles parus dans des journaux et magazines. Revue de presse.remy.peignard@orange.fr

À Ergué-Gabéric, Miossec offre sa tournée

Quand le Brestois Miossec « descend » à Quimper, il devient souvent taquin avec le public. : Archives Ouest-France - Jean-Yves Desfoux
Quand le Brestois Miossec « descend » à Quimper, il devient souvent taquin avec le public. : Archives Ouest-France - Jean-Yves Desfoux

Le Brestois sera à Vannes le 19 et à Ergué-Gabéric le 20 octobre. Deux étapes d'une tournée qu'il qualifie de « bizarre »...

Entretien

 

Il y a deux Christophe Miossec, le rebelle gouailleur qui apostrophe son public et puis l'autre. Plus intime, plus pudique, voix douce, presque timide, qui parle de son métier, de sa façon d'écrire, des gens qu'il admire, avec une confondante honnêteté. Petite conversation transfrontalière entre Finistère-Nord (une commune côtière dont nous tairons le nom) et Finistère-Sud.

 

La fin de la tournée promotionnelle de Finistériens, l'album fait à quatre mains avec Yann Tiersen ?

Justement non ! On essaye des nouveaux morceaux, écrits tout seul avec mes petites mains, pour un album qui devrait sortir en août. C'est une tournée un peu bizarre. Des chansons toujours un peu dans le même style. Moi, je ne suis pas le genre de type à passer ma journée sur sa guitare et à emmerder le monde avec ça.

Des fois, tout vient d'un coup, des fois non. Écrire pour les autres, c'est ce que je préfère, se mettre dans la peau de quelqu'un, homme, femme, Gréco, Birkin, Bashung, Johnny : ça remet le boulot à sa juste valeur. Je suis un boutiquier : il ne faut pas avoir peur de la corbeille, de beaucoup jeter.

 

Échonova à Vannes, l'Athéna près de Quimper : deux petites salles. C'est un choix délibéré ?

Les machins énormes, au secours ! J'aurais pu faire le Zénith, mais c'est du gros business. Nous, on est dix à tout casser avec les techniciens, on va manger au resto entre copains. Mais, dans le fond, c'est aussi peut-être un calcul de ma part : j'ai envie de durer, pas de m'user en usant trop vite le public.

Avec Yann Tiersen vous n'avez pas intitulé votre album Bretons, mais Finistériens...

J'avais déjà utilisé Brestoa. J'aurais même dû préciser Finistère-Nord, tellement c'est différent. Même autour de chez moi, ceux qui habitent dans des coins sauvages nous reprochent d'être sur la Riviera sous prétexte qu'on est à l'abri du vent... Pourtant, si je suis de Brest-même, je suis chez moi autant qu'eux : mes grands parents avaient un préfabriqué ici après la guerre.

 

Sur le dernier album, certains textes sont plus politiques, comme Chiens de paille, que l'on imagine inspiré par ce qui se passe à France Télécom...

Sur Boire, mon premier disque, j'avais fait Regarde un peu la France, mais c'était seulement légèrement punk. Il y a 20 ans, quand on chantait un truc engagé c'était très « prolétaire ». Aujourd'hui, on ne me prend plus pour un type avec le poing tendu. Ce que je décris, c'est ce qui arrive à tout le monde, y compris au cadre moyen.

 

Et les projets ?

Le disque en août donc et, avant, la participation à des albums hommages à Bashung et à Jacno, avec un bon casting, à mon goût. À une époque, j'habitais à Bruxelles, où Bashung enregistrait, on se voyait tous les jours. On parlait de tout et de rien, de morceaux des années 50/60. Il ne signait pas ses textes alors qu'en fait, quand on lui en apportait un, il le transformait entièrement, le bonifiait, en faisant quelque chose d'unique. Ce que j'admirais le plus, c'était ça, son humilité.

 

Recueilli parRonan GORGIARD.
Ouest-France
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